Magma – Le Triton (Les Lilas) – 28 Juin 2011

Un véritable article de fan…

Cette semaine, j’ai effectué mon pèlerinage annuel au Triton pour aller (ré)écouter la dernière mouture de Magma qui y joue encore jusqu’au 2 juillet (mais je crois que c’est complet).

La formation n’a pas bougé depuis un an et a manifestement pris de l’assurance.  Hervé Aknin devient un chanteur Zeuhl impressionnant qui n’hésite pas à aller sur les territoires qu’on pensait réservés à l’immense Klaus Blasquiz. Assis à 3 mètres de la scène, on a du vent dans les cheveux !!!!

Ce soir là Magma a joué 2 sets complètements différents. Un premier set « historique » et un second contemporain. Commençons par l’historique car c’était sans doute là le centre d’intérêt principal de cette série de concerts. Au programme, deux longs morceaux :

Attahk (anciennement appelée Retrovision) : Il s’agit une pièce de jazz-rock-funk dont on connaissait déjà au moins 3 enregistrepments live (Retrospektiw III, Bourges  1979 et Bobino 1981). Autant dire qu’après ces près de 30 minutes d’assauts au groove implacable (eh oui, n’en déplaise aux rabat-joie, Christian Vander et Philippe Bussonnet forment sans doute une des sections rythmiques les plus puissamment groove que j’ai eu l’occasion d’entendre), on n’imagine pas comment la suite pourrait être meilleure tellement le groupe s’est surpassé dans l’exécution de ce morceau. La structure même de la pièce, d’une écriture assez lâche, laisse beaucoup de place aux musiciens pour s’exprimer et ils ne se gênent pas. Et d’ailleurs cette entrée en matière fulgurante restera sans doute le sommet de la soirée.

Rïah Sahïltaahk : issue de l’album 1001 Degrés Centigrade (1971), cette pièce avait disparu du répertoire scénique de Magma depuis près de 40 ans. Une partie des musiciens qui entourent Christian Vander à l’heure actuelle n’était sans doute pas née ! La relecture est ici fidèle à l’enregistrement original, si ce n’est le peloton de cuivre remplacé par les choeurs féminins (Stella Vander et Isabelle Feuillebois). C’est ici que l’on réalise qu’Hervé Aknin n’a sans doute rien à envier à Klaus Blasquiz dont il reprend le rôle à merveille.

Le second set sera consacré à des compositions plus récentes (hormis Dondaï issu de l’album Attahk) et on a l’impression que cela flotte parfois, en particulier sur Felicité Thoz, qui devient un classique du répertoire récent de Magma, que je trouve personnellement un peu mou. Le groupe se ressaisit pour un final dur et sombre à souhait.

Malgré la baisse de régime du début du second set, ce fut comme à chaque fois un pur moment de plaisir et de transe que d’assister à ce concert de Magma. Je suis fan depuis plus de 15 ans et rien n’y fait, j’y retourne sans cesse !

Christian Vander batterie, chant
Stella Vander chant
Isabelle Feuillebois chant
Hervé Aknin chant
Bruno Ruder claviers
Benoit Alziary vibraphone, theremin
James Mac Gaw guitare
Philippe Bussonnet basse

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