Richard « Dickie » Landry, on l’aura compris, est saxophoniste. Il a fait partie de l’ensemble de Philippe Glass tout au long des années 70, ce qui ne l’a pas empêché de mener ses propres expérimentations sonores et visuelles de son côté.
Cet enregistrement qui a été publié originellement en 1977 comporte trois pièces :
– Fifteen Saxophones : Le saxophone ténor de Dickie Landry est enregistré, décalé quatre fois par une chambre d’écho, le processus étant répété deux fois supplémentaire puis superposé en studio (on arrive donc bien à entendre 15 saxophones). Le résultat donne une texture dense, riche en harmoniques, envoûtante dans ses répétitions.
– Alto Flute Quad Delay : Dickie Landry utilise un procédé équivalent au précédent morceau mais avec une flûte, ce qui se traduit par une tonalité plus sombre, inquiétante.
– Kitchen Solos : Il s’agit certainement de la plus belle pièce, et la plus longue, de l’album. Elle a été captée live, donc il n’y a pas d’overdubbing comme sur les précédents morceaux. On y entend donc uniquement Dickie Landry et sa chambre d’écho. Le contraste vient aussi des phrases plus courtes, heurtées, irrégulières qui viennent à se fondre petit à petit dans un torrent sonore qui entraine l’aditeur dans son courant, et traverse des contrées plus ou moins accidentées.
Le mur de sons créé par Dickie Landry sur ces trois pièces vaut vraiment qu’on y attarde une oreille et il faut féliciter le label Unseen Worlds d’avoir réédité cet enregistrement devenu introuvable.
UW006
hâte d’entendre ça!
On peut l’écouter en streaming sur le site du label :
http://www.unseenworlds.net/UW06/
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